Pourquoi une actrice porno vaut 100 tartuffes
Ce qui fascine chez nombre de cathos, c’est que tout en vivant de façon rigoureusement identique à n’importe quel athée de leur âge et de leur condition, en ayant les mêmes faiblesses, les mêmes dépravations, les mêmes goûts, les mêmes habitudes plus ou moins crapoteuses que celui-ci, ils se considèrent malgré tout très au dessus de lui, ou en tout cas largement « ailleurs ». Comme si leur passage hebdomadaire (ou plus épisodique) à l’église les lavait de toute crasse et leur fournissait de surcroît un blanc-seing pour 7 nouvelles journées à se vautrer joyeusement dans la souillure commune. Inversion totale de la pensée, ils semblent considérer que le fait d’aller à la messe « ne les oblige pas à » mais au contraire « leur donne droit à ». A l’arrogance, à l’hypocrisie et au mépris notamment. Ce syndrome aboutit à l’improbable situation où l’on trouve davantage de mensonge, de traîtrise, de perversion et d’abaissement dans les « rallyes » ou les soirées paroissiales que dans les boites à partouzes… Bourré de défauts, de failles et de laides pesanteurs, il est aisé de percevoir, de comprendre et de pardonner ceux des autres. Cette proximité produit alors l’amour réciproque nécessaire à la lutte de chacun contre ses penchants délétères. Mais le vice paré de vertu, de suffisance et présomption, avançant masqué pour mieux et plus profondément blesser, satisfait de lui-même et croyant au pardon automatique, sans démarche de contrition et de rachat, ne peut susciter que la haine. Une haine absolue, impérieuse, juste et nécessaire. source: eisangélie