20 décembre 2009
la grève générale
Selon Sorel, la «grève générale», acte suprême de la violence, n’est pas une utopie ou construction idéale imaginaire, ni une prédiction plus ou moins approchée de l’avenir. Ce n’est pas la « grève générale prolétarienne » se mettant au service du socialisme démocrate ou de type bolchevique. La grève générale tout court est un mythe, c’est-à-dire un ensemble lié d’idées, d’images capables d’évoquer « en bloc et par la seule intuition, avant toute analyse réfléchie », les sentiments qui s’ordonnent à un projet donné. Ce qui compte, c’est le mythe pris comme un tout et fournissant une « connaissance totale » de type pratique. L’influence de la philosophie anti-intellectualiste de Bergson se fait ici sentir.
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